LES RELIQUES
DE
LA PASSION DU CHRIST
Le Soudarion d’Oviedo
Études du Sang
L'analyse chimique des taches sur le Soudarion établit qu’il s’agit de sang et de liquide pleural. Ce liquide remplit les poumons d’un crucifié lors de son asphyxie et peut s’écouler par les narines si on déplace ou on incline le corps.[1] Une étude des taches et de leurs contours montre que celles-ci ne se sont pas formées au même moment: certaines ont taché le tissu quand le corps était encore sur la croix, d’autres après la descente de la croix, soit une heure plus tard environ. D’autres enfin se sont formées environ trois quarts d’heure après la descente de la croix, lors du soulèvement du corps de terre.[2] En 1993, le docteur José Villalin et l’hématologue Carlo Goldoni déterminent le groupe sanguin du Soudarion d’Oviedo: groupe AB comme pour le saint Suaire. [3]
Étude des pollens
Treize variétés de pollens ont été identifiées sur le Soudarion parmi 141 grains, dont six proviennent de Palestine et sont communes à celles du Linceul de Turin.[4]En revanche aucun pollen originaire de Constantinople, d'Italie ou d'autre pays européen n'a été découvert. Seuls des pollens de Palestine, d'Afrique du Nord et d'Espagne ont été détectés. Cela confirme d'ailleurs le parcours historique de la relique.[5] En 1994, une étude des pollens est publiée par le Pr. Carmen Gómez Ferreras: parmi les 141 grains de pollens ont été déterminées notamment une espèce de tamarin et une espèce de pistachier que l’on ne trouve qu’à Jérusalem.[6]
Les particules
Sur le Soudarion d'Oviedo on a retrouvé des particules de terre et de poussière au niveau du visage, comme pour le Linceul de Turin.[7]
La datation au carbone 14
En 1990, la relique subit un examen de datation au C14, par le laboratoire de Toronto(Canada) qui date la relique entre 653 et 786 après Jésus-Christ. Quant aux laboratoires de Tucson, aux Etats-Unis, ils ont établi une fourchette de datation entre 642 et 769 après Jésus-Christ.[8]
Études comparatives
Les travaux comparatifs menés en 1997 par le Dr Whanger à l'aide du système « Polarised Image Overlay Technique » ont mis en évidence pas moins de soixante-dix points de convergence du côté face entre le Soudarion d'Oviedo et le Linceul, et cinquante-cinq au dos des linges. Cette conclusion permet d'affirmer que le Soudarion d'Oviedo et le Linceul de Turin ont été utilisés par une seule et même personne. La longueur calculée du nez soit 8 cm correspond à celle de l’homme du Suaire de Turin. Le groupe sanguin est équivalent (AB).Une comparaison a été faite des emplacements des taches de sang sur le Soudarion avec celles sur le Suaire de Turin. Plusieurs taches sont parfaitement concordantes.
Étude anthropologique
Une étude anthropologique du Soudarion conclut à un caractère sémite de l’homme dont on avait recouvert le visage du linge.
Le Suaire de Cadouin
Études du tissu
En 1933, le Père jésuite J. Francès constate l’existence d’inscriptions arabes sur le Suaire qui selon lui « font corps avec l’étoffe ayant été tissées à même le lin. » En 1935, le spécialiste orientaliste Gaston Wiet, à la demande du Père jésuite Francès, étudie les caractères coufiques et publie Un pseudo-linceul du Christ, dans lequel il conclue que le Suaire date de l’époque de l’émir d’Egypte Musla Ali (1094-1101) et son vizir (1094-1121), mentionnés par l’inscription coufique.
En 1981, deux chercheurs, Brigitte et Gilles Delluc font une étude du tissu au microscope et constatent que les ornements et les inscriptions sont non pas tissés mais brodés.
Aucune recherche de pollen, ni de datation au carbone 14 ou d’autres études n’ont été effectuées.
Le Suaire d’Aix-la-Chapelle et de Compiègne (détruite ou perdue en 1848)
Une étude du Père Jésuite J. Francès a conclu que le Suaire cité par Arculfe n’était qu’une copie.
Le Patriarche de Jérusalem la remit à Charlemagne en 797. Ce dernier la donna à Aix-la-Chapelle.
La Coiffe de Cahors
En 1640, Antoine de Dominicy, écrit De sudario capitis Dominici, un ouvrage sur la sainte Coiffe.
Il identifie la relique au pathil juif et fonde son affirmation entre autres sur l’étude de médailles.[9]
En 1844, Champollion examine le tissu de la relique et conclut que « si ce Suaire n’est pas celui qu’on dit, il est au moins de la même époque. »[10]
Le 8 Mars 1939, un pharmacien et un chimiste dressent un procès-verbal concluant, après analyses chimiques, à la présence de sang sur la Coiffe de Cahors.[11]
Une étude sur la Coiffe de Cahors est publiée en 2001 par Robert Babinet.
Toutefois il manque une analyse de sang approfondie, des mesures précises, des études de datation, de pollens.
[1] Guscin M., Oviedo Cloth, p. 32.
[2] Clerq J.M., Les grandes reliques, pp. 51-52.
[3] Clerq J.M., Les grandes reliques, p. 51.
[4] Idem, pp. 48-49.
[5] Marion A., Jésus, p. 46. Une étude précise des pollens de la relique a été publiée en 1994, sur laquelle on pourra se pencher pour obtenir plus de précisions: El sudario de Oviedo y la palinologia, Congresso internacional sobre el sudario de Oviedo, 1994, pp. 83-90.
[6] Voir El sudario de Oviedo y la palinologia, Congresso internacional sobre el sudario de Oviedo, 1994, pp. 83-90.
[7] Guscin M., Oviedo Cloth, p. 28.
[8] Clerq J.M., Les grandes reliques, p. 129.
[9] Babinet R., Le témoin secret, p. 43.
[10] Idem, p. 35.
[11] On peut le retrouver dans Babinet, Le témoin secret, p. 40-41.