LES RELIQUES
DE
LA PASSION DU CHRIST
Reliques du Vendredi-Saint (4)
Sur le chemin du Golgotha…
Évangile de Saint Matthieu, chapitre 27, 32-34
« En sortant, ils croisèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent à porter la Croix de Jésus. Ils parvinrent au lieu dit Golgotha. (ce qui signifie « lieu du Crâne ») Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel. Il en goûta mais refusa de le boire. »
Évangile de Saint Marc, chapitre 15, 21-23
« Un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, fut requis de porter sa Croix. Ils entraînèrent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui signifie, lieu du Crâne. Ils lui présentèrent du vin aromatisé de myrrhe mais il ne le prit pas. »
Évangile de Saint Luc, chapitre 23, 26-31
« Comme ils l’emmenaient, ils arrêtèrent un homme de « Cyrène, nommé Simon, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la Croix, pour qu’il la portât derrière Jésus. Il était suivi d’une grande foule de gens et de femmes qui se frappaient la poitrine en se lamentant sur lui. Jésus se retourna vers elles: « Filles de Jérusalem, dit-il, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants. Car voici que viendront les jours où l’on dira: Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n’ont point enfanté, heureuses les mamelles qui n’ont point allaité ! Alors les hommes diront aux montagnes: « Tombez sur nous ! Et aux collines: Couvrez-nous ! Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? »
Évangile de Saint Jean, chapitre 19, 17
« Ils emmenèrent donc Jésus. Il porta lui-même sa Croix en dehors de la ville, en direction du lieu-dit Calvaire, en hébreu Golgotha. »
Via Crucis à Jérusalem
A Jérusalem, les pèlerins peuvent encore aujourd’hui faire le chemin de Croix le long de la Via Crucis, (le chemin de la Croix). Son origine remonte au 14ème siècle : des frères franciscains résidant au Mont Sion et près du Saint Sépulcre ont instauré pour les pèlerins trois pérégrinations dans Jérusalem, d’une l’une est la Via Crucis. C’est ce chemin emprunté par les pèlerins de Jérusalem qui est à l’origine des chemins de Croix introduits dans les paroisses occidentales plus tardivement.[1]
La relique du Voile de Véronique
[1] Demurger A., Croisades et croisés au Moyen Age, p.89.
La Crucifixion
Évangile de Saint Matthieu, chapitre 27, 35-55
« Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort. Ainsi s’accomplissait l’oracle du prophète: Ils se sont partagé mes vêtements ; ils ont tiré ma robe au sort. (Ps. 21, 19.) Ils s’assirent et firent la garde. Au-dessus de sa tête, on avait pendu un écriteau portant le motif de son supplice: « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. » En même temps, furent crucifiés avec lui deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
Les passants l’injuriaient ; ils hochaient la tête en disant: « Toi qui détruis le temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même! Si tu es le fils de Dieu, descends de la Croix! » Les princes des prêtres avec les scribes et les anciens le raillaient aussi: « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut se sauver lui-même! S’il est roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la Croix, et nous croirons en lui! » Il s’est confié en Dieu. Que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ; car il a dit: je suis le Fils de Dieu ! » Et les brigands crucifiés avec lui l’outrageaient de même.
Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: « Eli, Eli, lamma sabachtani ? » ce qui veut dire: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » A ces mots, quelques uns de ceux qui étaient là dirent: « Il appelle Elie. » Aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il emplit de vinaigre, et lui présenta au bout d’un roseau. Les autres disaient: « Laisse! Voyons si Elie viendra le délivrer ! » De nouveau Jésus poussa un grand cri et rendit l’âme. Et voici que le voile du temple se déchira en deux, de haut en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent, et les corps de plusieurs justes ressuscitèrent. Sortis de leurs sépulcres, ils entrèrent dans la ville sainte après la résurrection de Jésus, et apparurent à plusieurs personnes.
Le centurion et la garde de Jésus, devant ce tremblement de terre et tout ce qui se passait, dirent, sous l’effet de la plus grande épouvante: « Cet homme était véritablement Fils de Dieu ! » Il y avait là aussi quelques femmes qui regardaient de loin: elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. »
Évangile de Saint Marc, chapitre 15, 24-40
«Après l’avoir crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce qui reviendrait à chacun. C’était la troisième heure lorsqu’on le crucifia. L’inscription motivant sa condamnation portait: « Le roi des Juifs. » Ils crucifièrent avec lui deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Ainsi s’accomplit ce passage de l’écriture: Il a été mis au nombre des malfaiteurs. (Isaïe, 53, 12)Les passants l’injuriaient et secouaient la tête en disant: « Hé ! Toi qui détruis le temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, en descendant de la croix ! »Les grand prêtres aussi avec les scribes le raillaient entre eux: « Il en a sauvé d’autres, disaient-ils, et il ne peut se sauver lui-même ! Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions ! » Ceux qui étaient crucifiés avec lui n’épargnaient pas leurs outrages.
De la sixième à la neuvième heure, l’obscurité se fit sur toute la terre. A la neuvième heure Jésus s’écria d’une voix forte: « Eloï, Eloï, lamma sabachtani ? » ce qui signifie: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? Quelques uns des assistants, l’ayant entendu, avancèrent: « Voilà qu’il appelle Elie ! » L’un deux courut imbiber de vinaigre une éponge, et l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire en disant: « Laissez, voyons si Elie viendra le descendre. » Jésus, ayant poussé un grand cri, expira. Le voile du temple se déchira en deux de haut en bas. Le centurion en faction devant Jésus, voyant qu’il avait ainsi expiré, dit: « Assurément, cet homme était le Fils de Dieu. » Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin…»
Évangile de Saint Luc, chapitre 23, 33-49
« Arrivés au lieu-dit: Calvaire, ils le crucifièrent ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Mais Jésus disait: « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ils se partagèrent ensuite ses vêtements en tirant au sort. La foule se tenait là et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus en disant: « Il a sauvé les autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu ! » Les soldats aussi le raillaient. S’approchant et lui présentant du vinaigre, ils disaient: « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. Au-dessus de sa tête pendait cette inscription: « Celui-ci est le roi des Juifs. » Or, l’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait: « Puisque tu es le Christ, sauve-toi toi-même et sauve-nous ! » Mais l’autre le reprit: « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice, nous recevons ce que nous avons mérité ; mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il ajouta: « Jésus, souvenez-vous de moi quand vous serez entré dans votre royaume ! » Jésus lui répondit: « Je te déclare en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » Il était environ la sixième heure quand des ténèbres couvrirent toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Le soleil s’obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus alors poussa un grand cri et dit: « Père, je remets mon esprit entre vos mains. » Et en disant ces mots, il expira. A la vue de ce qui se passait, le centurion rendit gloire à Dieu et dit: «Vraiment cet homme était un juste. » Toute la foule qui s’était amassée pour contempler ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s’en retournait en se frappant la poitrine. Quant aux amis de Jésus ainsi qu’aux femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée, ils se tenaient tous à distance et regardaient. »
Évangile de Saint Jean, chapitre 19, 17-37
« Ils emmenèrent donc Jésus. Il porta lui-même sa croix en dehors de la ville, en direction du lieu-dit Calvaire, en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, de part et d’autre, et Jésus au milieu. Pilate avait fait faire un écriteau un écriteau qu’on fixa au-dessus de la Croix, il y était écrit: « Jésus de Nazareth, roi des Juifs. » Cet écriteau fut lu par beaucoup de Juifs, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était voisin de la ville et que l’inscription était rédigée en hébreu, en latin et en grec. Les pontifes des Juifs dirent donc à Pilate: « N’écrivez pas, le roi des Juifs, mais écrivez: cet homme se prétend le roi des Juifs. » Pilate répondit: « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. » Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chacun d’eux. Quant à la Tunique, elle était sans couture, tout entière d’un seul tissu, depuis le haut jusques en bas. Ils se dirent donc entre eux: « Ne la déchirons pas mais tirons au sort qui l’aura. Ainsi s’accomplissait l’Écriture: Ils ont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma robe au sort. (Ps. 21, 19) C’est ce que firent les soldats. Auprès de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie-Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qui l’aimait, dit à sa mère: « Femme, voilà votre fils. » Ensuite au disciple: « Voilà ta mère. » A partir de ce moment, le disciple la prit chez lui. Ensuite, sachant que tout était déjà consommé, et afin que fût pleinement accomplie l’Écriture, Jésus dit: « J’ai soif. » Il y avait là un vase rempli de vinaigre. Les soldats emplirent donc de vinaigre une éponge qu’ils fixèrent à une tige d’hysope ; ils l’approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: « Tout est accompli. » Il baissa la tête et rendit l’esprit.
Les Juifs craignaient que les corps ne restassent sur la croix durant le sabbat, car c’était la préparation, et ce sabbat était particulièrement solennel. Ils demandèrent donc à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Des soldats vinrent, et rompirent les jambes au premier, puis à l’autre qui était crucifié avec lui. Puis ils s’approchèrent de Jésus. Le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes, mais un des soldats lui perça le côté de sa lance, et il en sortit du sang et de l’eau.
Le témoin de ce fait l’atteste (et son témoignage est digne de foi, et il sait qu’il dit la vérité) afin que vous croyiez. Ainsi s’accomplissait l’Écriture: Aucun de ses os ne sera brisé (Ex, 12, 46) Et l’Écriture dit encore ailleurs: Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé. » (Zach, 12, 10)
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