LES RELIQUES
DE
LA PASSION DU CHRIST
Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 27, 39-56
« Les passants l’injuriaient, ils hochaient la tête en disant: « Toi qui détruis le temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la Croix ! » Les princes des prêtres avec les scribes et les anciens le raillaient aussi: « Il en a sauvé d’autres et il ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui ! Il s’est confié en Dieu. Que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ; car il a dit: « Je suis le Fils de Dieu ! » Et les brigands crucifiés avec lui l’outrageaient de même.
Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: « Eli, Eli, lamma sabachtani ? », ce qui veut dire: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » A ces mots, quelques uns de ceux qui étaient là , dirent: « Il appelle Elie. » Aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il emplit de vinaigre, et lui présenta à boire au bout d’un roseau. Les autres disaient: « Laisse ! Voyons si Elie viendra le délivrer. » De nouveau, Jésus poussa un grand cri, et rendit l’âme.
Et voici que le voile du temple se déchira en deux, de haut en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent et les corps de plusieurs justes ressuscitèrent. Sortis de leurs sépulcres, ils entrèrent dans la ville sainte après la résurrection de Jésus, et apparurent à plusieurs personnes.
Les centurions et la garde de Jésus, devant ce tremblement de terre et tout ce qui se passait, dirent, sous l’effet de la plus grande épouvante: « Cet homme était véritablement Fils de Dieu ! »
Il y avait là aussi quelques femmes qui regardaient de loin: elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. De ce nombre étaient Marie-Madeleine et Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédé.
Évangile selon Saint Marc, chapitre 15, 23-41
« Ils lui présentèrent du vin aromatisé, de myrrhe, mais il ne le prit pas. Après l’avoir crucifié, ils partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce qui reviendrait à chacun. C’était la troisième heure, lorsqu’on le crucifia. L’inscription motivant sa condamnation portait: « Le roi des Juifs. » Ils crucifièrent avec lui deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Ainsi s’accomplit le passage de l’Écriture: Il a été mis au nombre des malfaiteurs. (Isaïe, 53,12)
Les passants l’injuriaient et secouaient la tête en disant: « Hé ! Toi qui détruit le temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, en descendant de la Croix ! »
Les grands-prêtres aussi avec les scribes le raillaient entre eux: « Il en a sauvé d’autres, disaient-ils, et il ne peut se sauver lui-même ! Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions ! » Ceux qui étaient crucifiés avec lui n’épargnaient pas leurs outrages.
De la sixième à la neuvième heure, l’obscurité se fit sur toute la terre. A la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: « Eloï, Eloï, lamma sabachtani ? » ce qui signifie: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » Quelques-uns des assistants, l’ayant entendu, avancèrent: « Voilà qu’il appelle Elie ! » L’un d’eux courut imbiber de vinaigre une éponge, et l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire en disant: « Laissez, voyons si Elie viendra le descendre. » Jésus, ayant poussé un grand cri, expira.
Le voile du temple se déchira en deux de haut en bas. Le centurion en faction devant Jésus, voyant qu’il avait ainsi expiré dit: « Assurément, cet homme était le Fils de Dieu. » Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, qui le suivaient et le servaient lorsqu’il séjournait en Galilée, et plusieurs autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem. »
Évangile selon Saint Luc, chapitre 23, 35-49
« La foule se tenait là et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus en disant: « Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu ! » Les soldats aussi le raillaient. S’approchant et lui présentant du vinaigre, ils disaient: « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. Au-dessus de sa tête pendait cette inscription: « Celui-ci est le roi des Juifs. »
Or l’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriaient: « Puisque tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! Mais l’autre le reprit: « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice. Nous recevons ce que nos crimes ont mérité ; mais lui il n’a rien fait de mal. » Et il ajouta: « Jésus, souvenez-vous de moi quand vous serez entré dans votre royaume ! » Jésus lui répondit: « Je te le déclare en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi en paradis. »
Il était environ la sixième heure quand des ténèbres couvrirent toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Le soleil s’obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus alors poussa un grand cri et dit: « Père, je remets mon esprit entre vos mains. » Et en disant ces mots, il expira.
A la vue de ce qui se passait, le centurion rendit gloire à Dieu et dit: « Vraiment, cet homme était un juste. » Toute la foule qui s’était amassée pour contempler ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s’en retournait en se frappant la poitrine. Quant aux amis de Jésus ainsi qu’aux femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée, ils se tenaient tous à distance et regardaient... »
Évangile selon Saint Jean, chapitre 19, 25-35
« Auprès de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: « Femme, voilà votre fils. » Ensuite au disciple: « Voilà ta mère. » A partir de ce moment, le disciple la prit chez lui.
Ensuite, sachant que tout était déjà consommé, et afin que fût pleinement accomplie l’Écriture, Jésus dit: « J’ai soif. » Il y avait là un vase rempli de vinaigre. Les soldats emplirent donc de vinaigre une éponge qu’ils fixèrent à une tige d’hysope ; ils l’approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: « Tout est accompli. » Il baissa la tête et rendit l’esprit.
Les Juifs craignirent que les corps ne restassent sur la croix durant le sabbat, car c’était la préparation et ce sabbat était particulièrement solennel. Ils demandèrent donc à Pilate qu’on brisât les jambes et qu’on les enlevât. Des soldats vinrent, et rompirent les jambes au premier, puis à l’autre qui était crucifié avec lui. Puis ils s’approchèrent de Jésus. Le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes, mais un des soldats lui perça le côté de sa lance, et il en sortit du sang et de l’eau.
Le témoin de ce fait l’atteste (et son témoignage est digne de foi, et il sait qu’il dit la vérité) afin que vous croyiez. Ainsi s’accomplissait l’écriture: Aucun de ses os ne sera brisé (Exode 12,46) Et l’Ecriture dit encore ailleurs: Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé. » (Zach. 12, 10)
La relique de la sainte Éponge
La relique du Fiel et du Vinaigre