LES RELIQUES
DE
LA PASSION DU CHRIST
Description
Il n’est pas possible de décrire cette relique. Daniel Raffard de Brienne nous apprend que les juifs n’avaient pas pour coutume d’envelopper le corps du défunt de bandelettes comme les égyptiens, mais plutôt de linges et que le terme même de « bandelettes » funéraires proviendrait d’une traduction malheureuse du mot grec othonia dans l’évangile de Saint Jean, 19, 40.[1]
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1-en 1036, au Monte Amiata, à Saint-Sauveur, le maître-autel fut consacré notamment sur la relique des Bandelettes funéraires. (Frolow A., 209)
2-1065-1109, dans la cathédrale d’Oviedo, selon une légende du 11ème siècle, une arche renfermait la relique des Bandelettes funéraires. (Frolow A., 232)
3-En 1151, à Constantinople, se trouvait d’après le récit de Nicola Soemundarson, « les bandeaux de lin avec le Soudarion et le sang du Christ. » Marion A., Lucotte G., Le linceul, p.44.
4-le 17 Août 1205, dans la cathédrale Saint Etienne d’Halberstadt, l’évêque Conrad de Krogsik apporte des reliques. L’anonyme d’Halberstadt mentionne la relique des Bandelettes funéraires. (Frolow A., 459)
5-vers 1205 ? A l’abbaye de Clairvaux, un tableau-reliquaire apporté par le chevalier Artaud, contenait la relique des Bandelettes funéraires. (Frolow A., 464)
6-vers 1217, à l’abbaye de Clairvaux, l’abbé Guillaume fait confectionner un reliquaire pour la relique des Bandelettes funéraires notamment. (Frolow A., 496)
7-1224-1232, à Clairvaux, un reliquaire composé de plusieurs anciens reliquaires, contenait la relique des Bandelettes funéraires. (Frolow A., 512)
Historique
Saint Jean Damascène (vers 676-749), dans son traité Contre les calomniateurs d’images mentionne la relique des Bandelettes.
[2]Dans une lettre, datée de 958, l’empereur Constantin VII Porphyrogénète s’adresse à ses armées en leur annonçant l’arrivée d’une eau sanctifiée au contact des reliques de la Passion, et parmi elles « les linges sacrés, le linceul sacré et les autres signes de la Passion immaculée. »[3]
Peut-être faisait-il allusion aussi à la relique des Bandelettes. En 1151, Nicola Soemundarson, un bénédictin et abbé islandais auquel l’empereur montra le Suaire cite aussi « les bandeaux de lin avec le Soudarion et le sang du Christ. »[4]
Culte
Hormis l’hypothétique utilisation des Bandelettes funéraires en 958 pour sanctifier l’eau par contact, aucun témoignage de culte n’est parvenu à ma connaissance pour cette relique.
[1] R. de Brienne D., Dictionnaire, p. 23.
[2] Saint Jean Damascène, Contre les calomniateurs d’images, Orat., III, 34.
[3] Marion A., Lucotte G., Le linceul, pp. 40-41.
[4] Idem, p. 44.