LES RELIQUES
DE
LA PASSION DU CHRIST
Description
Voici une relique dont ne parlent pas les évangiles mais qui existe depuis les premiers siècles et dont l'existence est justifiée par la tradition et quelques sources apocryphes.
Le saint Escalier « se compose de vingt huit marches en marbre blanc, dont les veines légèrement grises sont dans le sens de la largeur des marches. Il n’y a pas de moulure sur le devant. » Les huit premières marches mesurent 3,30 m de longueur, et 0,175 m de hauteur.
Les autres marches ont une longueur de 2,50 m environ seulement.[1]
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-1er siècle-326, la Scala santa ou Escalier saint du palais de Pilate est in situ à Jérusalem.
-à partir de 326, l’Escalier est transporté à Rome, à Saint Jean de Latran.
Historique
Du 1er siècle jusqu’en 326, à Jérusalem, l’Escalier du palais de Pilate est conservé in situ.
Le théologien et bibliste flamand, Cornélius a Lapide (1567-1637) rapporte qu'à Jérusalem on accédait au lieu-dit Lithostrotos en grec, -ou Gabbatha en hébreu, qui signifie élevé-, en gravissant un grand nombre de degrés de marbre qui furent par la suite transportés à Rome, près de la basilique de Latran, et appelés scala santa. [2]
En 326, l’Escalier du palais de Pilate est effectivement transporté à Rome sur les ordres de Sainte Hélène. Actuellement il est toujours conservé à Rome et permet d'accéder au Sancta Sanctorum, le « saint des saints, » chapelle nommée ainsi car elle recueille depuis le Moyen Age un nombre assez impressionnant de reliques.
En 1696, un pèlerin du nom de Villaumont rapporte qu'à Jérusalem, se trouvait un escalier de terre auquel on avait retiré les marches de marbre, que ces dernières avaient été déposées à Rome, à Saint-Jean de Latran, et qu'enfin, les marches de marbre conservées à Rome ont des mesures correspondantes à celles de l'Escalier de terre de Jérusalem.[3]
Culte
En 850, la dévotion de monter le saint Escalier à genoux est instituée par le Pape Saint Léon IV.[4]
En 1100, le Pape Pascal III la renouvelle.[5]
Le Pape Pie VII (1742-1823) y rattache des indulgences applicables aux âmes du purgatoire.[6]
Collin de Plancy, dans son Dictionnaire,[7] précise même qu'on obtenait trois ans d'indulgence pour chaque marche que le pèlerin gravissait. Le sanctuaire est actuellement ouvert tous les vendredis de Carême et pendant la Semaine Sainte.
[1] Fleury C., Mémoire, p. 268.
[2] Fleury C., Mémoire, p. 268.
[3] Idem, p. 269.
[4] Ibidem, p. 268.
[5] Ibidem, p. 268.
[6] Fleury C., Mémoire, p. 268.
[7] Collin de Plancy J.A.S., Dictionnaire, Tome II, p. 75.