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Le Mandylion d'Edesse (2)

 

 

Le Mandylion d’Édesse de Gênes

 

Gênes croit aussi posséder le Suaire d'Édesse qui aurait été porté de cette ville à Constantinople par Constantin Porphyrogénète en 944.[1]

L’empereur Jean V Paléologue en 1362, donna la relique à Léonardo Montaldo qui la donna à l'église Saint Barthélémy de Gênes.[2]

Collin de Plancy rapporte quelques renseignements sur le Mandylion d'Édesse qui porte l'empreinte du visage du Christ et que ce dernier avait envoyée de son vivant au roi Abgar. Selon lui le Mandylion a été transféré à Constantinople puis de là à Gênes. En ce lieu il a été « vénéré assez mal à propos comme le Suaire qui avait couvert Jésus-Christ dans le tombeau. »[3]

 

Ian Wilson est assez bref sur les analyses et les expertises réalisées sur les deux icônes de Gênes et de Rome en disant que « pour les experts, ces deux icônes sont des copies du Mandylion faites vers le 14ème siècle. »[4]

 

Le Mandylion d’Edesse de Rome

 

Mély cite l'Histoire du Royaume, un manuscrit de Constantinople : « Le maillot est à Rome, ainsi que le Suaire sur lequel fut imprimée l'image du Sauveur donnée par Notre Seigneur à Abgar, roi des Arméniens, pour le guérir. »[5] Rohault de Fleury témoigne aussi en ce sens: « L'image d'Édesse, déjà célèbre au 6ème siècle à Edesse y resta jusqu'au 11ème siècle, époque où elle passa à Constantinople puis à Rome où on la vénère à Saint Sylvestre in Capite. »[6]

 

Mély dit aussi que le « Suaire sur lequel fut imprimée l’image du Sauveur donnée par Notre Seigneur à Abgar, roi des Arméniens, pour le guérir, » [7] parvint à Rome.Le Mandylion fut conservé jusqu’en 1870 à l’église San Silvestro in Capite à Rome.[8] Il est actuellement conservé au Vatican, dans la chapelle Matilda. La lettre du Christ à Abgar.

 

Vers 325, Eusèbe de Césarée dans l’Histoire ecclésiastique, rapporte que le roi d’Edesse Abgar V, dit le Noir, au 1er siècle, avait écrit au Christ et que ce dernier lui répondit dans une lettre.[9] Cette fameuse lettre du Christ à Abgar est citée dans plusieurs inventaires de reliques à Constantinople, au cours du Moyen Age.Au 4ème siècle, la pèlerine Silvia en fait aussi mention lors de ses voyages.[10]

 

 

La sainte Tuile

 

La sainte Tuile fut rapportée de Hiérapolis en Syrie (966) par Nicéphore Phokas.[11] Elle est mentionnée aussi dans l'apport des reliques byzantines achetées par Saint Louis.

 

 

Culte

 

« Deux ascètes de la région d’Amida vont à Édesse adorer l’image achéiropite du Christ. »[12]Il existe une fête de la translation du Mandylion: elle apparaît dans le « 14 prophetologion manuscript. »Evagre rapporte des miracles opérés par l'intermédiaire du Mandylion d'Édesse.[13]

 

En 787, le concile de Nicée utilise l’image d’Édesse pour argumenter en faveur du culte des images.[14]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Fleury C., Mémoire, p. 248.

[2] Wilson I., Le Suaire, p. 219.

[3] Collin de Plancy J.A.S., Dictionnaire Tome III, p. 99.

[4] Wilson I., Le Suaire, pp. 219-220.

[5] Mély F., Exuviae, p. 54.

[6] Fleury C., Mémoire, p. 248.

[7] Mély F., Exuviae, p. 54, alla à Rome. Voir le manuscrit arménien, 13ème siècle, n° 74, ff°s 145-147, Bibliothèque nationale de Paris.

[8] cf. les représentations qui s’y trouvent au-dessus de l’entrée comme au Kremlin en la cathédrale d’Uspensky, surnommée « la troisième Rome », Byzance, p. 127.

[9] Marion A., Jésus, pp. 51-52. Sur la lettre d’Abgar, Yahya d’Antioche, Histoire.

[10] R. P. Cabrol F., Étude sur la "Peregrinatio Silviae". Les églises de Jérusalem, la discipline et la liturgie au IVe siècle.

[11] Voir le récit de Patria, éd. Th. Preger, Scriptores rerum Constantinopolitanarum, t I, p. 202.

[12] Maraval P., Lieux saints, p. 121. Voir à cet effet, Jacques de Sraug, Hist. Danielis.

[13] Collin de Plancy J.A.S., Dictionnaire, Tome III, p. 99.

[14] Marion A., Lucotte G., Le linceul, p. 35.

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