Description

 

Il n’est pas possible de décrire la relique qui fut détruite en 1794.

 

 

Localisation

 

-au Moyen Age, à Besançon.

 

 

Historique

 

Collin de Plancy apporte quelques éléments sur le Suaire de Besançon.Selon lui, c'est à ce Suaire que le vénérable Bède au 8ème siècle fit allusion, rapportant qu'il fut volé au Saint-Sépulcre par des Juifs, puis mis à l'épreuve du feu sous les ordres du roi sarrasin Mauvias. A une époque inconnue il aurait été transporté à Besançon depuis la Palestine...[1]

 

Il est pour le moins compliqué de retracer l’historique du Suaire de Besançon:

 

« L’histoire de ce Suaire se rattache étroitement à celle de l’actuel Suaire de Turin qui apparaît en France en 1357 à Lirey...Une hypothèse qui semble plausible est qu’il ait été quelque temps la propriété du duc d’Athènes Othon de la Roche, lequel l’aurait envoyé en 1208 en France à son père Ponce II de la Roche, seigneur de la Roche-sur-Ognon, dans le Doubs et de Ray, dans la Haute-Saône. Selon l’historien Dom François Chamart, Ponce II aurait remis le linceul à l’archevêque de Besançon, Amédée de Tramelay, qui le garda dans sa cathédrale. 

 

Comment expliquer alors son retour plus d’un siècle après, dans la famille de Charny ?

 

Si on ajoute à cela qu’en 1349 survient dans la cathédrale de Besançon un incendie au cours duquel la relique aurait disparu, les choses deviennent passablement embrouillées. Il est plus que probable que ce Suaire n’était en fait qu’une des nombreuses copies faites à partir de celui de Lirey, l’actuel linceul de Turin…»[2]

 

Culte

 

Un rituel de 1253, mentionne un sudarium porté en procession aux matines de Pâques, et Chifflet (1624) comme Dunod de Charnage (1750) l’identifient au Linceul, alors qu’il ne s’agissait sans doute que d’un linge à usage liturgique: « On sait de façon certaine qu’un Suaire portant l’effigie du Christ crucifié a été vénéré dans la cathédrale jusqu’à la Révolution et au moins depuis 1523, date où il apparaît dans les archives, ainsi que l’a établi le R.P. de Gail. »

 

Ce Suaire, connu sous le nom de Suaire de Besançon, a fait l’objet d’ostensions publiques dans la cathédrale, ensuite du haut de sa tour, une puis deux fois l’an. Ces confréries organisées par la confrérie du saint Suaire de Besançon avaient lieu en principe à Pâques et à l’Ascension. »[3]Collin de Plancy, dit que la confrérie du saint Suaire de Besançon fut créée en 1544, après que la relique eut contribué à enrayer la peste qui sévissait dans la ville...Le 3 Mai la relique était portée en procession dans la ville.[4]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Collin de Plancy J.A.S., Dictionnaire, Tome III, p. 102.

[2] Marion A., Jésus, p. 39.

[3] R. de Brienne D., Dictionnaire, p. 24.

[4] Collin de Plancy J.A.S., Dictionnaire, Tome III, p. 103.