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Le Suaire de Cadouin

 

Description

 

Le Suaire de Cadouin est une toile de lin de couleur beige clair.

 

Les mesures

 

Le Suaire fait 2,80 m x 1,15 m environ.[1]

 

Les bandes ornementales

 

La relique ne présente aucune image mais deux bandes ornementales bordent la toile. Elles sont décorées de broderies d’étoiles, de fleurs. On y lit aussi une inscription coufique à la gloire de l’émir El Moustali et son vizir El Afdal qui ont gouverné l’Egypte entre 1094 et 1101.[2]

 

Études

 

1926 : l’historien Jean Maubourguet remet en question la véracité de l’histoire du Suaire avant 1214.

1933 : Le Père jésuite J. Francez constate l’existence d’inscriptions arabes sur le Suaire qui selon lui " font corps avec l’étoffe ayant été tissées à même le lin." 

1935 : Le spécialiste orientaliste Gaston Wiet, à la demande du Père jésuite Francès, étudie les caractères coufiques dans lequel il conclue que le Suaire date de l’époque de l’émir d’Egypte Musla Ali (1094-1101) et son vizir (1094-1121), que mentionne l’inscription coufique.[3]

1981 : Deux chercheurs, Brigitte et Gilles Delluc font une étude du tissu au microscope et constatent que les ornements et les inscriptions sont non pas tissés mais brodés.[4]

Aucune recherche de pollen, ni de datation au C14 ou d’autres études n’ont été effectuées.

 

 

Localisation

 

-en 1098, le Suaire est trouvé à Antioche par des croisés.

-en 1117, le Suaire est déposé et conservé au monastère de Cadouin.

 

 

Historique

 

Le Suaire de Cadouin aurait été découvert lors de la première croisade par des croisés de Godefroi de Bouillon et d’Adhémar de Montet, évêque du Puy, lors du siège d’Antioche en 1098. Adhémar recueille le Suaire puis le confie avant sa mort à son chapelain qui meurt à son tour en le confiant à un prêtre périgourdin.[5]

Ce dernier l’emporte en France à Brunet non loin de Cadouin, en 1115.

 

En 1117, le Suaire est déposé ou plutôt d'après Collin de Plancy, emporté par les moines dans leur monastère de Cadouin après l’incendie qui ravagea l’église du prêtre.[6]

 

En 1214, un acte de Simon de Montfort proclame l’authenticité du Suaire de Cadouin.[7]

 

Pendant la guerre de Cent ans (1337-1453) on le dépose à Toulouse jusqu'en 1398 date à laquelle la relique est emportée à Paris, durant cinq mois avant de revenir à Toulouse.[8] En 1399, Charles VI le fait amener un mois au Louvre dans l’espoir de guérir de sa folie, sans résultat.[9]

 

En 1453, des moines de Cadouin l’emportent et le confient aux moines d’Aubazine, dans le diocèse de Tulle.[10]

 

Dix ans après, la relique revient à Cadouin sur l’ordre du roi.[11]

 

Lors des guerres de religion (1562-1592), le Suaire sera mis à l’abri au château de Montferrand durant six ans environ.[12]

 

A la Révolution, les archives sont brûlées, les moines dispersés mais le Suaire sera caché par le maire M. Bureau jusqu’au 8 Septembre 1797, où il fera l’objet d’une ostension.[13]

 

En 1906, lors de l’inventaire des biens de la paroisse, le Suaire n’est pas mentionné.[14]

 

Il est actuellement conservé dans l’abbaye de Cadouin.

 

 

Culte

 

Cette relique a donné lieu à quatorze bulles d'autorisation de culte par les Papes. (Contre quatre pour le saint Suaire de Turin)[15]

Le suaire de Cadouin fait l’objet d’un culte dès 1214.

 

On le présente même aux rois Charles VI et Louis XI.[16]

 

En 1643, une visite pastorale de l’évêque Mgr de Lingendes entraîne la restauration du culte du Suaire et des ostensions.

 

La relique était vénérée lors de processions et d’ostensions, le mois de Septembre de chaque année, jusqu’à la Révolution.

 

Il faudra attendre 1866 pour qu’elle fasse à nouveau l’objet de dévotion et ce jusqu’en 1934.[17]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Marion A., Jésus, p. 40.

[2] R. de Brienne, Dictionnaire, p. 28.

[3] R. P. Francez, S.J., Un pseudo-linceul du Christ.

[4] Delluc, B et G., 1983, « Le suaire de Cadouin : une toile brodée (étude au microscope du tissu et de ses insertions de soie décoratives) », Bull. de la Soc. hist. et arch. du Périgord, 110, p. 162-179.

[5] Marion A., Jésus, p. 41.

[6] Collin de Plancy J.A.S., Dictionnaire, Tome III, p. 104.

[7] R. de Brienne D., Dictionnaire, p. 27.

[8] Collin de Plancy J.A.S., Dictionnaire, Tome III, p. 105.

[9] Marion A., Jésus, p. 41.

[10] Idem, p. 41.

[11] Ibidem, p. 41.

[12] Marion A., Jésus, pp. 41-42.

[13] http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Suaire#Le_Saint-Suaire_de_Cadouin Lien valide le 29 Avril 2010.

[14] Marion A., Jésus et la science, p. 42.

[15] Collin de Plancy J.A.S., Dictionnaire, Tome III, p. 104.

[16] Babinet R., Le témoin secret, p. 81.

[17] R. de Brienne D. Dictionnaire, pp. 27-28.

 

 

 

 

 

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