LES RELIQUES
DE
LA PASSION DU CHRIST
Les autres reliques de Calice
Hormis le calice de la Cène de Valence, on trouve d’autres mentions de reliques.
Localisation de reliques du Calice de la Cène Pour accéder aux cartes géographiques, cliquez ici
1-vers 570, à Jérusalem, au Saint-Sépulcre, d’après le témoignage de Saint Antonin de Plaisance, on conservait le Calice de la Cène dans une des chapelles de l’atrium de la Basilique. (Frolow A., 35)
2-d’après la tradition au 9ème siècle, mais attesté que vers 1538, à l’église Saint-Florent de Saumur, un vase de la Cène aurait été donné par Charlemagne. Dor P., Reliquaires de la Passion, p. 186.
3-au 9ème siècle, l’abbaye de Deols reçoit de l’abbé Dahoc la relique du Calice de la Cène. Dor P., Reliquaires de la Passion, p. 183.
4-9-10ème siècle, à Rome, au Sancta Sanctorum, une relique du Calice était conservée « de illo calice D (omi) ni salutare. » Galland B., Authentiques, p. 102.
5-au 11ème siècle, l’abbaye augustine de Beaulieu, reçoit la relique de la Coupe de la Cène, d’Eustache de Fiennes. Dor P., Reliquaires de la Passion, p. 192.
6-au 13ème siècle, était conservé dans la cathédrale de Cologne, mais actuellement à Chalandon, un reliquaire renfermant une relique de caligis Domini, d’après l’inscription gravée sur ce dernier. Mély F., Exuviae, p. 381.
7-en 1293, dans la cathédrale Sainte-Trophime d’Arles, une relique du vase de la Cène est mentionnée. Dor P., Reliquaires de la Passion, p. 178.
8-A Brive, dans l’église du monastère Saint-Martin, est conservée au Moyen Age la relique du Calice de la Cène, don de l’empereur Valentinien III (419-453). Dor P., Reliquaires de la Passion, p. 180.
Calvin dit sans donner de précision supplémentaire, que la relique de la Coupe était conservée à Notre Dame de l'Ile, non loin de Lyon.[1]
Le vase de la Cène de Troyes
Le récit du pèlerinage de l’évêque gaulois Arculfe (7ème siècle) mentionne le Calice à Jérusalem. [2] Serait-il parvenu à Constantinople ?
Toujours est-il qu’en 1199, un pèlerin russe Antoine, futur évêque de Novgorod, dit avoir vu dans la basilique Sainte Sophie de Constantinople, une petite coupe de marbre qu’utilisa le Christ lorsqu’il célébra la dernière Cène avec ses disciples: « Catinum parvum marmoreum, quo usu est Christus, quum coenam cum discipulis celebravit feria quinta majori. »[3]
Ce vase de la Cène parvient à Troyes lors de la quatrième croisade: à Constantinople, lors du pillage, malgré la pression de Pierre de Capoue, légat du Pape, exercée sur les croisés pour qu'ils rendent les fruits de leur pillage sous peine d'excommunication, l’évêque Garnier de Trainel, s'empare d'une partie des reliques pour sa propre cathédrale, mais il meurt à Constantinople.
Ses chapelains vont se charger de transporter le vase de la Cène entre autres reliques, à Troyes, en 1204.[4]
Il reste alors dans le trésor de la cathédrale Saint-Pierre et Paul, jusqu’en Janvier 1794, date à laquelle les révolutionnaires brûlent la relique. Le vase de la Cène est représenté sur un vitrail du chœur datant du 13ème siècle: l’évêque Garnier de Trainel, en habits sacerdotaux, porte un vase de forme demi-ronde.[5]
[1] Calvin J., Traité, p. 269.
[2] Maraval P., Récits, pp. 241-249.
[3] Castille D., Le saint Suaire, p. 50.
[4] Dor P., Reliquaires de la Passion, p. 177.
[5] Castille D., Le saint Suaire, p. 51.