Description

 

La Tunique de Trèves est une robe en coton.

 

Les mesures

La Tunique a une longueur de 1,47 m devant  et de 1,57 m au dos. Elle a une largeur d'1,05 m en bas et de 72 cm en haut. (Hauteur mesurée sous les manches). Les manches mesurent 46 cm de longueur pour 29,2 cm de largeur.[1]

 

Les taches de sang

 

D'après le Chant d’Orendel (1150-1180) et un témoignage du 15ème siècle, la Tunique est tachée de sang. Mais cela n’a pas été confirmé par des analyses récentes.

 

 

Études

 

1630 et 1810 : La Tunique a donné lieu à un rapport de la part du chapitre de Trèves en 1630, à un protocole en 1810 par le vicaire général Cordier faisant la description de la relique et en en donnant les mesures.

 

1890 : La Tunique a fait l’objet d’un examen en Juillet 1890, lors duquel des réparations sur le tissu ont été constatées: « A partir du col et en descendant, on a cousu sur la relique des cordons de soie plus grands ou plus petits, ce qui a occasionné autant de plis dans la partie supérieure de l’habit. Celui qui regarde de plus près le vêtement exposé remarque, aux côtés et au bord, des raies plus minces, plus claires, qui y ont été cousues à diverses époques pour préserver la relique…La partie antérieure du vêtement a souffert aux différentes expositions…La partie postérieure de la relique est mieux et plus complètement conservée. Pour la protéger, on l’a recouverte à l’intérieur d’un fin tissu de byssus…Quelques déchirures qui se trouvèrent dans le tissu de byssus furent cousues avant la présente exposition, et, au besoin réparées avec de la fine baptiste…» Avant cette même exposition, l’étoffe de soie employée pour consolider la Tunique a été remplacée par une étoffe de soie brune de même dimension.

Toutefois ce rapport ne mentionne pas l’inconsutilité de la Tunique, alors que Mgr Korum à l’époque avait affirmé n’y avoir vu aucune trace de couture…[2]

 

1891 : En 1891, des analyses ont déterminé que le tissu était du coton. À Andernach, ville appartenant au diocèse de Trèves, on a retrouvé une représentation de la Tunique sur un médaillon trouvé lors de fouilles d'un tombeau franc, daté du 6^ème ou 7^ème siècle.[3]

 

1999 : En 1999, Madame Mechtild Flury-Lemberg, spécialiste de tissus anciens a examiné la relique: elle a confirmé le fait que la relique était constituée de plusieurs couches protectrices, gaze, tulle et taffetas de soie. Elle a trouvé des morceaux de laine de couleur verdâtre, qui selon elle ne permettent pas d'investigation plus poussée.[4] Pierre Dor nous apprend que le tissu de soie enveloppant la Tunique de Trèves date du 8^ème ou 9^ème siècle.

 

 

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1-au 4^ème siècle au plus tôt, à Trèves, la Tunique est conservée.

2-en 1640, la Tunique est envoyée à Cologne en secret.

3-en 1656, à Ehrenbreitstein, la Tunique est emportée, en raison de la guerre franco-allemande.

4-le 24 Septembre 1759, à Trèves, la Tunique revient.

5-le 31 Mars 1765, à Ehrenbreitstein, la Tunique est à nouveau transférée.

6-de 1790 à 1794, à Trèves, la Tunique est à nouveau conservée.

7-entre 1794 et 1810, à Würtzbourg, puis à Bamberg, la relique est emportée et cachée.

8-en 1810, à Trèves, la Tunique est déposée. Elle y demeure toujours actuellement.

 

 

 

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[1] Dor P., Tunique d’Argenteuil, p. 224.

 

[2] Marion A., Jésus, p. 142.

 

[3] Dor P., Tunique d’Argenteuil, p. 215.

 

[4] R. de Brienne D., Dictionnaire, p. 162.