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LES RELIQUES
DE
LA PASSION DU CHRIST
Le Linceul de Turin (4)
d) Hypothèses de formation de l’image par phénomène de l’herbier
D'après Jean Volckringer, en 1942, l’image aurait un processus de formation analogue à celui des images des herbiers. Sur les vieux herbiers il a constaté l'obtention de l'empreinte négative de la plante sur la feuille de papier, causée par une altération de la cellulose de papier. Cette empreinte a la caractéristique de tridimensionnalité comme l'image du Linceul.[1]
Les objections à ces hypothèses sont que l’image obtenue n'est ni tramée ni superficielle et il faut près de 50 ans, ou au plus tôt quelques années (cf. travaux de Bernard Ribay) pour obtenir une telle empreinte négative, alors que l'image sur le Linceul s'est formée en moins de 48 heures.[2]
e) Hypothèses de formation de l’image par solarographie
En 1996, le belge Verniers reprend l’hypothèse de la formation de l’image par application d’un linge imprégné de substances aromatiques, qu’il faut ensuite exposer au soleil.[3]
En 1996, Claude Paulot évoque l’affirmation de Rodante selon laquelle la formation d’une image est possible par l’action des rayons solaires sur un tissu humide.[4]
En 1996, Serge Mouraviev émet l’hypothèse du soleil chauffant le corps à travers le tissu. Selon lui, on a fait sécher le corps recto et verso au soleil. Or le Christ a été mis au tombeau le soir même de sa mort...[5]
N. D. Wilson: a réalisé une peinture blanche de l’image du Suaire sur une vitre, puis a mis un tissu en contact avec la vitre et l'a laissé exposé au soleil.
Les objections à ces hypothèses sont l’impossibilité lors de toutes ces expériences, d’acquérir une image possédant toutes les caractéristiques du saint Suaire de Turin.
f) Hypothèses de formation de l’image par photographie
Pour Nicolas Peter Legh Allen, l’image résulte d’un procédé photographique mis en œuvre par un faussaire du Moyen Age.
En 1993, selon Lynn Picknett, Clive Prince, M.C. Cortie, le saint Suaire est une représentation du Christ réalisée en 1492, par Léonard de Vinci à l’aide du procédé photographique.[6]
Les objections à ces hypothèses sont nombreuses: d’une part l’absence de sels d’argents sur le Suaire, qui auraient été pourtant nécessaires pour réaliser l’image selon le procédé photographique. Quant à Léonard de Vinci, il n’aurait pu réaliser l’image étant donné que la famille de Savoie possédait le Suaire depuis déjà 40 ans et que le procédé de la photographie n’a été inventé que quelques siècles plus tard…Enfin, même si la formation de l’image était effective, l’image n’aurait ni tridimensionnalité, ni superficialité, ni trame…[7]
g) Hypothèses de formation de l’image par rayonnement
En 1902, Arthur Loth pensait que l’image a été causée par des phénomènes électriques ou de rayonnement, tels que la foudre ou les rayons X.[8]
En 1929, Noguier de Malijay émet l’hypothèse de phénomènes photo-électriques à l’origine de l’image.[9]
D'après Jean-Baptiste Rinaudo, le corps a émis des protons à l’origine de la formation de l’image, et des neutrons à l’origine du rajeunissement du carbone 14. Toutefois sa théorie fait l’objet de plusieurs objections: d’une part, l’énergie nécessaire équivaudrait à plusieurs bombes atomiques, d’autre part un flux de protons ne crée pas d’image précise et pourvue de nuances.[10]
Selon Lindner, l’image serait formée par des électrons émis de façon parallèle par le corps.
Dr. Gaston Ciais, de Nice, a formulé l'hypothèse selon laquelle l’image serait formée par chaque point du corps se comportant comme une source de lumière cohérente unidirectionnelle(laser). Si l’expérience permet de trouver la caractéristique de la superficialité, ce n’est pas le cas pour les caractéristiques de tridimensionnalité et de structure tramée de l’image… Actuellement les chercheurs font de nombreuses études sur l’hypothèse d’une formation de l’image par rayonnement. Par exemple en 2005, l'effet corona est une hypothèse avancée notamment par les italiens Giulio Fanti (département universitaire d’ingénierie mécanique de Padoue), et Francesco Lattarul (département universitaire d’ingénierie électrique et électrotechnique de Bari) lors de la troisième conférence internationale sur le Suaire de Turin à Dallas, au Texas, du 8 au 11 Septembre 2005.[11]
En 2008, un nouvel article est publié par Giulio Fanti et son équipe expliquant qu’une image latente sur du lin a été obtenue par irradiation avec un laser spécifique.[12]
Une autre énigme, celle de l'enlèvement du corps hors du Linceul...
On peut encore se demander comment le corps a été enlevé du Linceul?
C'est une question qui peut paraître curieuse et pourtant: normalement lorsqu'on dispose sur une plaie sanguinolente un tissu ou un pansement, au bout d'un certain temps, celui-ci colle à la plaie, de telle sorte que si on le retire, la croûte de la plaie y reste collée et s'arrache alors totalement ou partiellement de la plaie: les fils du tissu sont alors étirés. Or malgré de nombreuses études du tissu du Linceul, aucune trace d'arrachage n'a été constatée, alors que normalement cela aurait dû se produire puisque le corps entièrement couvert de plaies de la victime a été retiré du Linceul avant de passer dans la phase de décomposition…[13] Aucune détérioration des caillots qui aurait pu se produire par arrachement du tissu du corps n’a été observée. Le linceul n’a pas été enlevé du corps par contact.
Les inscriptions
Des études du tissu effectuées par Piero Ugolotti, puis Aldo Marcatoni en 1980, et enfin plus récemment par André Marion, ont mis en évidence l’existence d’inscriptions grecques et latines sur le Suaire ainsi que de lettres hébraïques.
Voici les inscriptions décelées après traitement numérique des photos du saint Suaire par André Marion, en 1997 et 1998, dans la zone du visage, sur « les barres orthogonales en forme de U »... « Les lettres qui apparaissent sur la face interne du drap sont inversées comme dans un miroir. »[14]
"Sur l’image du visage:1) tout à gauche sur l’image (mais en réalité à droite, en tenant compte de l’effet miroir évoqué plus haut), se trouvent les lettres grecques « Ψ, » « Σ, » puis un espace et les lettres grecques « Κ, » « Ι, » « Α. L’auteur fait remarquer un problème: la présence contiguë des consonnes « Ψ » et « Σ, » ce qui doit être une faute de frappe, car en grec on n’accepte pas la présence simultanée et juxtaposée de ces deux lettres. Pour lui, il s’agirait de deux termes grecs « ΩΨ » et « ΣΚΙΑ », signifiant « ombre de visage » ou « visage à peine visible. »
2) à gauche sur l’image (mais en réalité à droite, en tenant compte de l’effet miroir évoqué plus haut), situées à côté de la première inscription, on peut voir les lettres grecques « P », « E, » « Z, » « ω ». C’est un verbe grec archaïque à la première personne du singulier, présent de l’indicatif du verbe « ρεζειν » qui signifie « faire un sacrifice. » Les lettres sont disposées de bas en haut.
3) à droite sur l’image (mais en réalité à gauche, en tenant compte de l’effet miroir évoqué plus haut), de bas en haut, on peut voir des lettres latines « I, » un « double N » avec une haste commune, « ε, » « c, » « E, » ce qui donne l’inscription: in nece(m). On peut restituer le terme [(ibis)] pour former l’expression complète: « tu es condamné à mort. »
4) tout à droite sur l’image (mais en réalité à gauche, en tenant compte de l’effet miroir évoqué plus haut), on peut lire de haut en bas un double « Ν, » puis un « Α, » « Ζ, » « Α, » « Ρ, » un « Ε » ou « H », un double « N » avec une haste commune, une lettre indéterminée, peut-être un « U » ou un « O », et enfin un « Σ. » Cela pourrait correspondre soit au mot grec « ΝΑΖΑΡΗΝΟΣ, » ou au terme latin « NAZARENUS. »
5) tout à droite sur l’image, (mais en réalité à gauche, en tenant compte de l’effet miroir évoqué plus haut) on peut voir les lettres « A, » « Δ, » « Α, » et une lettre indéterminée O ou U. L’auteur suggère le terme « A ΔAM, » Adam.
6) tout à droite sur l’image, (mais en réalité à gauche, en tenant compte de l’effet miroir évoqué plus haut) en-dessous de l’inscription (5), on peut lire les lettres « S » et « B, » peut-être des initiales.
7) au-dessus du front, on peut voir deux lettres « I, » « C ». Sur les icônes byzantines I et C représentent la première et la dernière lettre du mot ІΗΣΟΥC.
8) en-dessous de la barbe se trouve un double « N » avec une haste en commun. ( ?)
9) en-dessous de l’inscription 8) on peut lire: « H, » « Σ, » « Ο, » « Υ » que l’auteur fait correspondre, en restituant un « I » et un « Σ » manquants, au terme grec « [I] H Σ Ο Υ, » Jésus."
D’après l’archéologue Maria Grazia Siliato, les inscriptions proviennent de l’"exactor mortis", une pièce d’étoffe en U, que l’on disposait sur la dépouille afin d’établir son état civil.
Les travaux de restauration en 2002 ont remis en question la présence d’inscriptions sur le Suaire: « D’une part, de nouvelles photographies du côté face du Linceul ont montré que les signes que l’on croyait y voir ne sont en fait que des artéfacts (ombres et reflets) dus aux chevrons et irrégularités du tissu et à son éclairage lors des précédentes prises de vue. D’autre part, l’examen du revers du tissu, qui n’avait pu être fait depuis 1534, n’a révélé aucune trace d’écriture. »[15]
[1] Ibidem, p. 80.
[2] Ibidem, p. 80.
[3] Ibidem, p. 15, p. 131.
[4] Ibidem, p. 131.
[5] Ibidem, p. 131.
[6] R. de Brienne D., Dictionnaire, p.130.
[7] Idem, p.130.
[8] Ibidem, p.138.
[9] Ibidem, p.138
[10] Ibidem, p.139.
[11] htp://www.dim.unipd.it/fanti/corona.pdf. Lien valide le 29 avril 2010.
[12] Baldacchini G., Lazzaro P., Murra D., Fanti G., Coloring linens with excimer lasers to simulate the body image of the Turin Shroud, Applied Optics [archive] 47(9), pp. 1278-1285 (2008)
[13] Clerq J.M., Les grandes reliques, pp. 101-102.
[14] Marion A., Lucotte G., Le linceul, pp. 122-123.
[15] R. de Brienne D., Dictionnaire, p. 94.
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